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Mieux Vivre

 à

 Ramonville

 

 

UNE EQUIPE PROCHE DE VOUS

 

 

EDITORIAL : La Z.A.C. des Coteaux annulée

Comment cela s’appelle-t-il quand le jour se lève, comme aujourd’hui et que tout est gâché, que tout est saccagé et que l’air pourtant se respire et qu’on a tout perdu, que la ville brûle, que les innocents s’entre-tuent, mais que les coupables agonisent dans un coin du jour qui se lève ? "

" Cela a un très beau nom, cela s’appelle l’Aurore. "

Giraudoux, Electre

Dans le monde, en France et près de nous, si ce siècle s’achève malheureusement dans un climat de désolation, de souffrance, de violence, d’affrontements et de déliquescence, nous espérons que celui qui s’annonce verra enfin se lever l’Aurore pour tous et surtout pour les Ramonvillois.

Que Ramonville retrouve d’abord un dynamisme démographique normal ! le résultat du recensement est tombé. Force est de constater que malgré " une urbanisation maîtrisée ", qualificatif employé par un conseiller de la majorité municipale, Ramonville affiche une courbe en déclin inquiétant. C’est la seule commune de l’agglomération qui a perdu des habitants. Cela a tellement alarmé nos élus de la majorité qu’ils se sont jetés dans un projet issu d’une volonté politique et se sont entêtés à le faire aboutir à tout prix.

 

Mais, les habitants des Coteaux n’en ont pas voulu. Pour répondre au mépris du maire et aux pressions diverses qu’ils ont durement ressenties, pour être entendus, ils ont été contraints d’amener le débat devant le Tribunal.

 

La Mairie nous a informés dans son dernier "bulletin municipal d’urgence", de l’annulation de la Z.A.C. des Coteaux par le Tribunal Administratif de Toulouse. Ce jugement en faveur de l’Association des Habitants des Coteaux de Ramonville (AHCR) est une réelle victoire de tous les habitants qu’ils soient de gauche ou de droite indistinctement. La concertation avait été si mal conduite qu’ils ont été contraints de faire un procès à la Mairie pour amener le Maire à orienter son projet de manière plus raisonnable, bien limité, sans débordement possible quant au nombre de logements et aux conséquences en matière de circulation.

 

C’est une défaite indéniable pour le maire et son équipe, mais, il ne faut malheureusement pas minimiser les conséquences inévitables :

- les frais engagés qui auront une incidence directe sur les impôts ;

- le Maire avait vu, dans cette course à la construction la seule manière d’équilibrer son budget.

De plus, contrairement aux dires de Monsieur le Maire, le Tribunal a reconnu que tous les arguments invoqués (plan de circulation, nuisances sonores, incompatibilité de l’aménagement avec le schéma directeur de l’agglomération) étaient recevables. Il s’est contenté de l’insuffisance d’étude des sols pour notifier l’annulation de la Z.A.C. (En effet, il existe un risque d’instabilité assez important dans cette zone). En outre, le Tribunal condamne la Mairie à verser une somme de 10000 F et les frais de procédure à l’A.H.C.R. Encore un procès perdu et des frais supplémentaires à la charge des Ramonvillois ! …/…

 

Dès cette notification, la Mairie a diffusé sa vision de cette situation délicate (Numéro spécial de janvier de "Vivre à Ramonville") et nous a convoqués à une réunion publique consécutive à une séance extraordinaire du Conseil Municipal pour faire connaître les suites qu’elle donne à ce jugement. Le choix était très simple : soit faire appel, soit abandonner le projet.

 

Que pouvait faire Monsieur le Maire ?

 

Faire appel : Mais, poursuivre la procédure entraînerait fatalement des frais encore plus importants pour un résultat des plus incertains et à une échéance de 3 ou 4 ans au moins. (les voix espérées en remplissant cette fameuse Z.A.C. ne seraient pas présentes aux prochaines municipales).

 

Renoncer : c’est la solution la plus sage mais c’est reconnaître l’échec total du projet.

 

Eh bien, il renonce ! ! !

Que vont devenir les terrains requis et achetés par la Mairie dans cette finalité ? Bien sûr, Monsieur le Maire nous a fait part de sa solution de rechange : continuer à construire, après modification du P.O.S., mais en dehors du cadre juridique de la Z.A.C. (sans doute avec des promoteurs privés, voilà une politique de gauche ! ! !). Est-ce légalement possible ? Les propriétaires ne sont-ils pas en droit de demander une révision de leur vente ou la rétrocession de leurs terrains ? La Mairie n’est-elle pas attaquable ?

 

Quel est notre point de vue ?

 

Cette urbanisation ne présentait aucun caractère d’urgence et ce n’est que par calcul et arrogance que l’équipe en place avait décidé d’aller jusqu’au bout des possibilités foncières de notre commune. La loi fixant le quota des logements sociaux ne s’applique qu’aux villes de plus de 50000 habitants.

La Z.A.C. était pour partie implantée en zone verte du Schéma Directeur de l’Agglomération qu’il faut protéger. De plus obérer tout notre patrimoine foncier dans le but de garantir un matelas supplémentaire de voix bien pensantes à la municipalité actuelle pour lui faciliter sa réélection constitue un bien piètre calcul. Cela prive nos petits enfants d’une réserve foncière qui pourrait être très utile dans l’avenir.
Installer un nouveau quartier, excentré, loin de tous les équipements publics (mairie, collège, équipements sportifs, culturels et artistiques, salle des Fêtes) est un projet peu cohérent et coûteux.
Un plan de circulation inexistant entre " le haut et le bas " empêche dans l’état actuel, tout développement majeur. C’est bien la première chose à régler.
L’équilibre financier du projet conduisait à un prix des terrains constructibles de l’ordre de 480000 F pour environ 500m². Voilà des prix très adaptés aux ménages à revenus modestes car il faut financer ensuite la maison ! Les Ramonvillois connaissent-ils ce détail ? Ce n’est qu’en densifiant fortement que l’équilibre financier semblait être atteint sur le papier.

 

 

Nous proposons alors :

Une étude générale de notre ville par des gens compétents notamment pour évaluer en toute transparence les besoins réels en logements.
Une amélioration des voies de communication qui constituent le lien essentiel entre les divers pôles de la ville, évitant l’éclatement et l’isolement. Nous voulons une politique globale, cohérente, ce qui n’a pas été fait depuis près de 20 ans.
Le recours à une procédure de Z.A.C. privée pour garantir la prise en compte de l’intérêt général tout en ne faisant pas supporter au contribuable local l’essentiel des charges financières induites.
Un nouveau projet d’urbanisme respectueux du cadre de vie et de l’environnement proposé en concertation avec les habitants des alentours, avec un nombre de constructions plus limité.
Enfin pour les coteaux, un développement progressif et raisonnable, en harmonie avec le type d’habitat existant corrélé avec le développement cohérent de la voirie.

 

 

En effet, imposer à toute force une évolution brutale et massive d’un quartier est une erreur. Un tissu urbain ne se décrète pas mais doit être constitué d’une mosaïque de personnes diverses qui ont volontairement choisi de s’installer dans un même lieu en apprenant progressivement à vivre ensemble.

Alors, les habitants auront des repères et la ville aura une âme.

André Bourricaud

INTERCOMMUNALITE :

UN REFERENDUM LOCAL POUR ARRETER LE ZIGZAG

 

L’application de la récente loi en faveur de l’intercommunalité (loi Chevènement) pose une nouvelle fois pour Ramonville la question du positionnement de notre Commune dans cette démarche.

Sur le fond, notre Groupe a toujours été favorable à une coopération intercommunale poussée qui, tout en respectant l’identité de chaque Commune, soit capable de donner à l’agglomération toulousaine plus de cohérence et d'efficacité, sur les plans économique, social (politique de la Ville), urbain et des transports.

Avec qui bâtir ce partenariat intercommunal ? Notre point de vue, là aussi, a été exprimé : nous sommes favorables à un travail commun avec Toulouse, tout simplement parce que cela est naturel et conforme aux intérêts fondamentaux de Ramonville.

Hélas, la politique de l’actuelle municipalité en la matière est celle de l’hésitation et du zigzag permanents.

Lorsque le SICOVAL est créé, au milieu des années soixante-dix, Ramonville n’y adhère pas. L’élection du maire actuel en 1989 ne change rien à cette situation.

1993 voit la création du District du Grand Toulouse, avec la participation des principales communes de l’agglomération qui, cela mérite d’être souligné, décident de dépasser les clivages politiques pour agir ensemble.

On peut croire alors que Ramonville va se joindre à cette démarche, puisque le SICOVAL en place depuis 18 ans ne satisfait pas notre Commune.

Eh bien non, Ramonville boude la nouvelle structure jugée "pas assez ambitieuse" et… reste toute seule dans son coin !

1997 : les élections législatives approchent et notre maire a besoin de l’appui de ses amis politiques pour décrocher l’investiture du Parti Socialiste…

Il se réconcilie avec eux, met en sourdine ses contentieux d’hier (la guerre du Golfe, etc.), reprend la carte du parti et range au placard du passé ses convictions anti-européennes.

Pas un bouton ne manque à son costume tout neuf de socialiste désormais jospinien !

Claude DUCERT, qui avait présidé en Haute-Garonne le Comité de Soutien à la candidature de Lionel JOSPIN à la Présidentielle, accueille donc le nouvel émule au SICOVAL dont Ramonville est désormais adhérente.

1999 : deux ans après l’entrée de Ramonville au SICOVAL, Pierre COHEN, sans en avoir parlé au Conseil Municipal, annonce dans la presse son intention de quitter cette structure pour rejoindre le Grand Toulouse. En effet, le District va se transformer en Communauté d’Agglomération, en s’appuyant sur la nouvelle loi.

Au SICOVAL, les amis socialistes manquent s’étrangler ! Après tant d’années d’hésitation et de refus, après deux années à peine d’adhésion, Ramonville veut partir ! Même les camarades ont du mal à comprendre ce zigzag permanent d’une municipalité ramonvilloise toujours raisonneuse et volontiers donneuse de leçons…

Mais, comble du ridicule, après avoir annoncé le retrait du SICOVAL pour aller avec le Grand Toulouse, Pierre COHEN, qui, pourtant, a voté quelques mois plutôt, la loi Chevènement et a participé à son élaboration (cf. les débats parlementaires) s’aperçoit que Ramonville est liée obligatoirement au SICOVAL jusqu’en… 2007 !

La loi Chevènement ne permet pas à Ramonville de quitter tout de suite le SICOVAL et de rejoindre plus tôt la future Communauté d’Agglomération toulousaine: pour cela, il faudrait une nouvelle loi.

Quel imbroglio !

Un tel comportement de gribouille met très sérieusement à mal la crédibilité de Ramonville à l’extérieur. Surtout aux yeux des Elus du SICOVAL et du Grand Toulouse.

Que faire ?

Nous proposons, pour en finir une fois pour toutes avec les interrogations, les revirements et les petits calculs politiciens de notre chère municipalité une méthode, la meilleure méthode dans une Démocratie : rendre la parole au peuple souverain.

 

Nous demandons l’organisation d’un référendum pour que les Ramonvillois, directement, choisissent soit de maintenir notre Commune au sein du SICOVAL, soit – et c’est ce que nous préconisons – de permettre à Ramonville de rejoindre la Communauté d’Agglomération du Grand Toulouse.

 

Les enjeux de l’intercommunalité sont trop importants désormais pour que les Citoyens n’aient pas eux-mêmes leur mot à dire.

 

Il est temps que prévale l’intérêt général sur des stratégies seulement politiques.

 

Les élus de l'opposition

 

 

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