Réunion publique du 15 Novembre 2001 au cinéma 'L'Autan'

Le but de la soirée est de présenter aux Ramonvillois le résultat de l'audit commandé par la commune pour éclairer celle-ci sur la route à suivre pour s'occuper des 'jeunes' hors école ou collège.

Voici ce que nous dit en préambule, Martine Richard , conseillère municipale de la majorité, concernent le C.E.L.

Nous avons au cours de cette soirée découvert, une fois de plus, le vocabulaire, les méthodes qui convergent vers des usines à gaz qui n'ont que 2 caractéristiques : complexité et inefficacité.

Voilà un petit échantillon

Politique de la ville, sociétude, partenariat, diagnostic, C.T.L. pour Conrtat Temps Libre, décloisonner les structures, projet d'école, autonomie, citoyenneté, civisme, responsabilité, donner du liant, comité de pilotage, aide départementale, définir les axes, l'occupationnel, la lisibilité, la cohérence, structures culturelles, territorisation, pôles, dynamique, CLSH, CLAE, CLIPS, CCAS, TRACE, relation transverse, culturel, sportif, social, RAZED, psychologue, les jeunes, interlocuteur référent, stigmatiser l'anonymat, transversalité, lutte contre l'exclusion, la violence, la réussite scolaire, priorité, dysfonctionnement, dialogue, tâches opérationnelles, 

A vous de suivre et si vous ne vous y retrouvez pas, c'est sans doute que vous manquez de transversalité, que vous avez besoin de décloisonner vos structures ...ou que vous devriez créer du lien entre vos neurones !

Soyons sérieux. Le C.E.L. de Ramonville existe depuis 3 ans. Martine Richard anime le C.E.L. En introduction, elle fixe les objectifs suivants :

- créer du lien entre tous les animateurs
- décloisonner les structures
- donner à tous les jeunes une éducation pour qu'ils deviennent autonomes, compétents, bien dans leur peau.

Un représentant de l'éducation nationale fait ensuite l'apologie du C.E.L. de Ramonville (projet d'école, associant la culture, le sport, la vie sociale, la citoyenneté et le civisme  dans l'école et dans la cité). Il souligne l'action des nombreuses associations et les multiples actions de Ramonville qui donne un liant, une complémentarité entre les classes d'âge.

Le représentant 'Jeunesse et Sports' parle davantage de faire un diagnostic de la situation aujourd'hui, souligne qu'il faut donner aussi la parole aux jeunes. Il souhaite la création d'un comité de pilotage pour définir les axes, faire ensuite ensuite la mise en oeuvre et faire le point dans 3 ans.

Le représentant 'Culture" souhaite un projet artistique et culturel ayant plus de lisibilité et de cohérence autre que de l'occupationnel. Il souligne la nécessité de cohérence entre le temps scolaire et le temps extra-scolaire en évitant des gaspillages. Il préconise un renforcement des structures culturelles avec davantage de territorisation (plus de personnel par département), la mise en place de pôles de ressources régionaux, de passerelles entre enseignants artistiques supérieurs ....

Enfin, nous arrivons au plat de résistance, l'essentiel du spectacle de la soirée : le compte rendu de l'audit du Cabinet SOCIETUDE mandaté pour faire un diagnostic du C.E.L. de Ramonville

Très doctement, les 2 représentants du cabinet d'audit prennent la parole.

- L'enquête portent sur 30 personnes de la commune.

- 1° Etat des lieux

          - démographie :     chiffres bien connus, pas besoin d'un cabinet d'audit

          - Régulation municipale : les élus , le conseil municipal avec une volonté marquée de transversalité,  un bureau municipal, des commissions, 400 employés municipaux qui sont là pour favoriser la transversalité mais ont trop le nez dans le quotidien (il faut motiver leur transversalité : formation continue, écoute des parents, meilleure reconnaissance de leur travail). Là encore, avions besoin d'un audit pour 'trouver' tous ces lieux communs.

           - 6 Structures: les écoles et collège, le CLSH, les CLAE, les CLAC, l'office des sprots, la restauration scolaire

            - Le domaine 'Culturel/Sportif/Social' est riche à Ramonville et nos experts de lister toutes les organisations municipales du domaine. 

            - Action sociale et prévention : CCAS et mission locale (programme TRACE)

            - Service Jeunesse : suivi global des jeunes, soutien dans les quartiers, groupes de paroles, accompagnement des jeunes, bistrot jeunes, séjours pour les jeunes

            Catalogue que n'importe qui aurait pu dresser !

- 2° Conclusion : 

Il y a déjà pas mal de choses mais il subsiste des marges d'amélioration  surtout par relation transverse

  Voilà un audit utile qui fait avancer les choses ! Quel est le montant des honoraires ?. 

Après ce brillant exposé, nous sommes passés au débat !

- un intervenant se plaint du résultat de cet audit " on a plus besoin d'un véritable fil conducteur que d'un annuaire !"

- une directrice 'auditée' se plaint de n'avoir reçu aucun retour de cet entretien et se sent frustrée. Elle parle du RAZED, manque de moyens de transport pour les enfants et d'aide aux devoirs. Il faudrait mieux payer les animateurs si l'on veut les fidéliser. 

- autres remarques : 

 - ne pas oublier l'ASEI, - faire un calendrier des objectifs - il faudrait informer les jeunes - éditer un annuaire des différents acteurs - trouver l'interlocuteur référent - A.E.P.S. pour Aide Educative Péri-Scolaire  (théâtre, cirque, devoirs, prévention, groupes de paroles, élèves en grande difficulté) - Sport à l'école et dans les clubs - faire sortir les enfants de l'école - sport et prévention : respect  - rythmes scolaires - faire participer les parents - dialogues jeunes-adultes - supprimer l'anonymat - enquêter auprès des jeunes - aucun chiffre dans cet audit !

Alors Monsieur Rivals ouvre trois pistes :

Créer un groupe de travail sur le C.E.L. pour mettre de la cohérence et améliorer la transversalité.

Créer un poste de superviseur du C.E.L. pour assurer cette transversalité 

Associer les jeunes à la réflexion.  Pourquoi pas ?

Le C.E.L. est là pour aider à la réussite scolaire, lutter contre l'exclusion, la violence, comprendre l'évolution de nos sociétés et connaître l'impact sur les jeunes. Mais aussi il faut savoir faire la différence entre la crise d'adolescence et le reste ...

Voilà, un peu en vrac, tout ce que l'on a entendu. Qu'en reste-t-il ? Y voyons nous plus clair dans l'organisation municipale pour nos "jeunes' ? Où est la ligne de conduite apportée par le diagnostic du cabinet d'audit ? Combien coûte tout ce 'support' ?

Sentiment curieux de se faire encore une fois berner par un système toujours plus gourmand en personnel, en matériel, en argent et rarement plus efficient.